Après match : Argentine - Allemagne [Finale]



Comme d’habitude Radio Goal avait tout prévu pour ce dernier match du coupe du monde.

On a vu la défense solide des argentins, la nécessité d’avoir un bon coaching, et celle d’avoir de la profondeur de banc dans un groupe homogène, la nécessité pour l’Argentine de faire elle-même sa victoire, oui, toutes ces choses que, dans le plus grand professionnalisme qui soit, notre équipe avait annoncé comme obligatoires pour l’emporter.

Ce n'est pas passé loin ...
L’Argentine a eu l’occasion par trois fois de l’emporter, et a échoué.
Dans un premier temps, Higuain, seul face au gardien, manque complètement sa frappe.
Dans un second temps, c’est Messi, décalé sur la gauche qui essaye un des ses spéciales et tente une frappe croisée, alors qu’il aurait pu chercher une passe, et manque le cadre.
Enfin c’est Palacio, sorte de Guivarc’h argentin, qui posera la cerise sur le gâteau en manquant lui aussi l’immanquable. Bien servi dans la surface et seul face à Neuer, il tente le lob, alors qu’il avait cinquante autres choix possibles, et tous meilleurs, pour frapper ce ballon. Ce n’est même pas au-dessus, c’est à côté.

Et un, et deux, et trois occasions manquées pour l’Argentine qui, on le rappelle devait aller chercher sa victoire : après avoir échoué de cette manière, vous ne pouvez pas gagner.

Bien sûr, l’Argentine s’est appuyé longtemps, sans surprise, sur sa défense solide pour résister dans ce match, et Romero, auteur d’un bon match, aura fait tout ce qu’il a pu le temps qu’il pouvait, mais cela n’aura pas suffit : quand ça ne suit pas devant, même une très grosse défense finit toujours par craquer.

Au final, l’Argentine aura fait à peu près le match que l’Algérie, et rien de plus.


Ajouté à cela le coaching très moyen de Sabella, probablement dépassé par l’événement, et vous retirez deux des ingrédients de la victoire : Lavezzi, meilleur atout offensif lors de la première période, sort à la mi-temps, de façon incompréhensible, tandis qu’Äguero, son remplaçant, sera invisible tout le reste du match.

Lavezzi sorti, il ne restait que Messi pour endosser le rôle de héros ce soir, mais celui-ci a craqué sous la pression de l’événement.
D’habitude toujours très juste, Messi a fait du Robben plusieurs fois quand il fallait la jouer collectif, et a été collectif quand il aurait du frapper, pour montrer au final qu’il ne méritait pas son statut de capitaine, rôle dévoué à Mascherano, héroïque tout au long du match, et qu’il ne faisait pas parti de la race des plus grand, ceux qui font la différence en final de coupe du monde pour rester dans l’histoire : Pelé, Maradona, Zidane, Ronaldo. Ces stars d’équipe qui le sont jusqu’au bout.
Non, tout ce que Messi aura montré, c’est son incapacité à porter, lorsqu’il n’est pas magnifiquement entouré, son équipe vers le haut.
Son trophée de meilleur joueur du tournoi n’aura trompé personne : un trophée sponsorisé Adidas dans une compétition sponsorisé Adidas pour un joueur sponsorisé Adidas… nous dirons que nous ne sommes pas dupe. Ce sera juste un vol de plus pour un des plus gros escroc du football (mais il faut le reconnaître, excellent footballeur tout de même).

L’Allemagne, elle n’aura pas fait son meilleur match, avec notamment un manque de fluidité offensive, souvent une touche de balle en trop, ce qui ne permettait pas de prendre de vitesse une défense aussi bien placée que celle des argentins.

Mais son expérience, atout précieux tout au long de la compétition, lui aura permis une fois de plus de faire la différence.
Car de l’expérience, il en faut brisé un bloc équipe aussi compact, dans un match aussi tactique, et encore plus quand on domine stérilement.
Höwedes aura bien de glisser une grosse quenelle d’escroc, un peu comme Materazzi (le seul joueur assez con pour célébrer un but en enlevant son maillot alors qu’il a déjà reçu un carton jaune auparavant), avec une tête sur le corner, mais Le Maracaña ne voulait pas qu’on se foot… euh, qu’on se foute de sa gueule : le joueur le plus moins doué du pied sur le terrain comme héros du match, il ne fallait pas abuser non plus.
Si vous avez du mal à vous rendre compte de ce que ça représente, imaginez Debuchy qui propulse la France sur la première marche du podium. Faut pas déconner non plus.
Du coup, Le Maracaña s’interposera grâce à son poteau droit (le même qui a éliminé le Chili et surtout sauver le Brésil d’une élimination dès les huitièmes…).


En dehors de ça, l’Allemagne, sans son poison Khedira, n’aura pas proposé grand chose non plus.
Une reprise de demi-volée en pleine course de Schürrle sur Khedira tout au plus.
Mais forte de son expérience L’Allemagne, continuera d’attaquer, poussant l’adversaire à la faute, et Schweinsteinger (voire parfois Boateng ou Lahm, intraitables), monstrueux pendant les prolongations et recousu à vif  après s’être ouvert sous l’œil, s’occupant d’annihiler toutes les offensives argentines.
On joue les prolongations : un ballon au-dessus de la défense pour Götze, qui se jette de façon symétrique à Benzema face à la Suisse. Demichelis est en retard, Romero sort mal, ne couvre pas son premier poteau et anticipe donc du mauvais côté.
L’Allemagne, à la patience, après un long duel tactique symbolisé par la lutte des titans Mascherano et Schweinsteinger (malheureusement pas élu homme du match, ce titre revenant au buteur), ouvre enfin le score.

Et l’Allemagne, après avoir échouée trois fois de suite contre le futur champion, finit par devenir championne à son tour, pour ajouter une quatrième étoile à son maillot. La suite logique des choses donc.

The end ...
L’Histoire a choisi : au pays du football, c’est l’Allemagne qui gagne. Parce que le football est un sport qui se joue à onze contre onze, et à la fin… vous connaissez la suite.

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